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Contexte et enjeux

Les scénarios de prospective montrent qu’une évolution des régimes alimentaires, notamment une végétalisation de l’alimentation couplée à une réduction conséquente des produits issus de l’exploitation animale, sera nécessaire pour atténuer ces multiples risques. Cette évolution va avoir des répercussions sur les territoires agricoles (prairies, biodiversité…) et les pratiques des agriculteurs et des éleveurs (pratiques agroécologiques, reconversion des éleveurs vers l’agriculture, voire abandon de l’agriculture).

De nombreuses études explorent les impacts futurs des SAAs sur les socio-écosystèmes à différentes échelles spatiales, via des scénarios (Afterres2050, TYFA), mais ne font pas référence à des multirisques et ne prennent pas en compte les effets de cascade ni les interactions entre les risques, d’autant plus que ces scénarios amplifient les incertitudes à mesure que l’horizon temporel visé s’éloigne de l’état initial.

Objectifs

Le projet FORESAFE - qui s’inscrit dans l’axe 1 du métaprogramme « établir les connexions entre des risques de nature variée » - vise deux objectifs interconnectés. Il s’agira dans un premier temps (O1) d’évaluer les risques futurs liés à l’évolution des régimes alimentaires en suivant une approche multirisque (i.e. systémique). Pour ce faire, une étude de synthèse de trois scénarios prospectifs (Afterres2050, TYFA, Couesnon 2050) sera réalisée afin d’identifier les variables mobilisées et les risques pris en compte.

Aussi, cette évaluation ne pourra se faire sans construire au préalable une base de connaissance (rétrospective) quant aux risques multiples liés à l’élevage (ainsi qu’à l’agriculture et l’alimentation) et à leurs interactions (effet de cascade notamment). L’analyse portera sur le « risque climatique » et le « risque biodiversité » en prenant en compte les changements d’occupation et d’utilisation des sols (justification dans la section « synergie avec des projets déjà financés »). Le deuxième objectif (O2) portera sur l’exploration de pistes de modélisation spatialement explicite (et d’imbrication de modèles) pour les trois scénarios à une échelle spatiale fine. L’enjeu est d’identifier les modèles climatiques / pollinisateurs / bioagresseurs et d’occupation des sols existants, de recenser les besoins en données d’entrée et d’élaborer un modèle conceptuel présentant les articulations et/ou les verrous (échelle spatiale, pas de temps, raster / vecteur, etc.)

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